Cascades
chantantes,
rivières
chahuteuses,
forêts touffues, volcans
intimidants, oiseaux de
paradis, faune grouillante
les qualificatifs peuvent se décliner à l’infini
pour décrire la légendaire beauté de ce
petit pays serti par deux océans turquoise,
la mer des Caraïbes à l’est et l’océan
Pacifique à l’ouest.
Mondialement reconnu pour sa politique
environnementale, le Costa Rica concentre
5% de la biodiversité mondiale pour un
territoire grand comme un dixième de celui
de la France et avec 5 millions d’habitants
seulement.
Il fait figure de précurseur dans la lutte
contre les changements climatiques. Et de
paradis pour les amoureux de grands
espaces et de nature généreuse.
Jusque dans les années 1980, le Costa
Rica abattait des centaines de milliers
d’hectares de forêts naturelles pour les
remplacer par la culture intensive de
bananes, d’ananas, de canne à sucre et de
café et par l’élevage bovin, au point que le
couvert forestier était passé à 25% en
1985, alors qu’il était de 75% du territoire
dans les années 1940.
Depuis plus de trente ans désormais, des
politiques publiques axées sur le
reboisement, la protection de la
biodiversité et la réduction des émissions
de CO2 transforment le modèle du
développement du pays. Le Costa Rica est
alors devenu, à juste titre, un eldorado du
tourisme durable et nature.
Forte de ses 30 parcs nationaux et de
zones sylvestres protégées où la coupe de
bois est interdite, de sommets culminant à
3820 mètres au mont Chirripo, de
cordillères couvertes de jungle et de ses
côtes magnifiques, le Costa Rica a reçu
près de 2,5 millions de touristes en 2022,
qui ont ainsi contribué pour environ 6% à
son PIB.
D'ici à 2050, le Costa Rica prétend aussi
se passer complètement du pétrole. Une
loi prohibe l’exploration pétrolière jusqu’en
2050.
Bien que le Costa Rica concentre ses
efforts sur sa politique environnementale,
avec par exemple une production
d'électricité issue à 98% de sources
d'énergies renouvelables, il a néanmoins
quelques rudes batailles à livrer. Contre
son agriculture polluante par exemple, qui
recourt largement aux pesticides et aux
produits chimiques. Selon la FAO, le pays
figure même parmi ceux qui utilisent le plus
aux pesticides, contaminant ainsi les
aliments et des nappes phréatiques. De s
urcroît, le traitement des eaux usées fait
cruellement défaut, tout autant que le
recyclage des déchets.
Autre point noir du pays, les transports.
Faute de voies ferroviaires suffisantes, le
trafic routier et notamment le transport de
marchandises s’effectue par camion, sur
des voies souvent gloutonnes en
consommation de carburant.
Ces dernières années, le pays a vu croître
le nombre de véhicules de particuliers à
l’aune de son développement économique.
Sur ce plan des transports, le Costa Rica
entend convertir 70% des autobus et des
taxis au tout électrique d'ici à 2030. Si le
gouvernement actuel, élu en 2022 et bien
moins écolo que le précédent, se montre
disposé à tenir cet agenda, lui qui en
février 2023, a refusé de signer l’accord
d’Escazú.
Ce texte important ratifié par 15 pays est
destiné à protéger les défenseurs de
l’environnement en Amérique latine et
garantir l’accès à la justice contre les actes
délictueux en matière d’environnement.
L’élève modèle de la lutte contre le
réchauffement climatique ne doit pas
relâcher ses efforts.
COSTA RICA Les Bri-Bri au coeur vert. (2023). Calameo, 44(44), 69. https://www.calameo.com/read/00545223562f2e31ff6d5
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